Un trésor souterrain du patrimoine picard
La carrière Sarazin, située à Eméville, est souvent décrite comme la plus belle carrière de pierre tendre en Picardie. À 20 mètres de profondeur, l’eau et la pierre y ont sculpté des formations uniques, créant un paysage souterrain fascinant. Ce site, remarquable par son état de conservation, offre un témoignage authentique de l’exploitation des carrières avant la mécanisation complète.
L’histoire de la carrière
Ouverte en 1914, la carrière tire son nom de Georges Sarazin, un carrier issu de Carrières-sur-Seine. Aussi connue sous le nom de carrière du Chemin de Longpré, elle a été exploitée de 1920 à 1935. Pendant ces années, les techniques d’extraction ont évolué, passant de l’extraction manuelle à l’utilisation de la lance, permettant de tailler des blocs plus volumineux et d’augmenter le rendement.
La carrière Sarazin adopte dès 1920 un treuil à moteur thermique, reflétant les progrès technologiques de l’époque. Une voie ferrée reliant les carrières à la gare d’Eméville remplace les fardiers, améliorant ainsi le transport des blocs de pierre.
Le travail d’une association passionnée
La carrière Sarazin est restée abandonnée après 1935, jusqu’à ce qu’une association de passionnés décide de la sauver. Grâce à leurs efforts, le site a été préservé dans un état presque intact depuis l’arrêt de l’exploitation.
En surface, les vestiges du mécanisme du treuil et les piles de celui-ci sont encore visibles, grâce aux fouilles et aux travaux de restauration menés par l’association « Carrières Patrimoine » qui s’attache à réhabiliter la carrière.
Une visite incontournable
La carrière Sarazin, par son état de conservation et l’authenticité de ses structures, est une visite incontournable pour quiconque s’intéresse à l’histoire industrielle et au patrimoine du Pays de Valois. Accessible uniquement par un puits de 20 mètres de profondeur, elle offre une plongée dans le temps où les outils et les machines semblent figés, attendant le retour des carriers.
En flânant à travers ses galeries souterraines, on ne peut qu’admirer le savoir-faire et l’ingéniosité des carriers d’autrefois, et apprécier la beauté intemporelle de ce lieu hors du commun.


